Shirley : un voyage dans la peinture d'Edward Hopper



"If you could say it in words there would be no reason to paint"


Edward Hopper


Bon dimanche mes conifères des bois ! 

Les vacances se finissent, et je dois admettre que cela me déprime atrocement de reprendre les cours, surtout qu'il va faire nuit quand je rentrerai chez moi brrr. Comme d'habitude pendant ces vacances, je n'ai pas fait la moitié des choses que j'avais prévues, mais au moins j'ai pu faire une petite cure cinématographique, en effet, je suis allée quatre fois au cinéma. J'apprécie beaucoup plus de voir un film dans une salle sombre sur grand écran, j'arrive à me poser et je ne fais pas trois milliards de choses en même temps comme lorsque j'en regarde un chez moi. Je profite juste du film.
Le ciné où je vais est un petit ciné de campagne, il ne comporte que quatre salles, ce qui est tout de même pas mal. Bien évidemment, pour que le truc fonctionne, ils passent pas mal de blockbusters ou autres films à grand public. Néanmoins, il y a de temps en temps la diffusion de films plus "conceptuels", en VO. Bien évidemment il y a très peu de séances, mais c'est mieux que rien.
Je suis en autre allée voir le film dont je vais vous parler aujourd'hui "Shirley : visions of reality". En gros, c'est un film conceptuel autrichien qui reprend le visuel des tableaux d'Edward Hopper. 


Je vous présente le synopsis rapidement : le film retrace l'histoire de Shirley, une américaine, entre 1930 et 1960, à travers la mise en scène de treize tableaux. Il n'y a pas beaucoup de dialogues, on assiste surtout aux monologues intérieurs de Shirley, sur sa vie, sa condition. Si j'ai bien compris, elle était comédienne dans une troupe de théâtre, mais avec la crise, sa situation s'est compliquée. Son mari est obnubilé par son travail, il n'est pas souvent là. Mais ce n'est pas un film que l'on va voir pour son histoire. Je ne vais pas vous mentir, il ne se passe pas grand chose. J'ai même failli piquer du nez à un moment, mettons cela sur le compte de la fatigue. C'est avant tout un film visuel, un film dont on se laisse imprégner par l'ambiance. Gustav Deutsch (le réalisateur) a réussi son pari à mon goût, c'est à dire à mettre en scène certains tableaux de Hopper. Les jeux de lumières, très présents dans l'oeuvre du peintre, sont assez hallucinants, les couleurs sont vives. L'impression de solitude qui émane parfois des tableaux se ressent également dans le film.


Avant chaque nouvelle scène, j'étais légèrement impatiente de voir quel tableau allait être mis en scène. Certains sont plus méconnus que d'autres. Cependant, je suis vraiment restée spectatrice, je n'ai pas été "happée" dans l'image. C'est un film qui reste plutôt froidJe pense que Deutsch a réussi à rendre hommage à l'oeuvre de Hopper, sans pour autant que cela ne soit qu'une succession d'images vides de sens. Il y a une certaine consistance dans le film. Après, je ne suis pas experte, que ce soit au niveau du cinéma ou de la peinture. J'ai lu des critiques sur Internet qui évoquait le cheminement  psychologique du film ou ce genre de choses. Je veux juste vous donner mon avis sur un film atypique. Je pense que le voir sur grand écran est incontestablement préférable, rien que pour la beauté des images. 


Je sais très bien que ce n'est pas un film qu'énormément de personnes iraient voir de leur plein gré. Mais si vous appréciez la peinture, et en particulier celle de Hopper, vous n'avez rien à perdre, car le film ne dénature pas son oeuvre. 
J'espère que ce petit article vous aura plu, sur ce je m'en vais me préparer psychologiquement à retourner en cours...


Bisous épineux 

(bande annonce à regarder en HD !!!)

1 commentaire

  1. (Je crois que mon ordi a bugué quand j'ai laissé mon commentaire, alors je recommence)
    C'est vrai que ce n'est pas le genre de film que j'irais voir par réflexe, mais ça doit être sympa pour les gens qui aiment vraiment l'art comme toi :D

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