Soldes : comment j'ai craqué mon slip (enfin ma culotte Monoprix pour être exacte)




Voilà, c'est fini, enfin presque. Les légers vêtements d'été laissent place aux vestes et pantalons d'automne. Les petits hauts se mélangent de façon anarchique aux shorts, jupettes et autres maillots de bain sur les portants. C'est la braderie, les réductions atteignant parfois 80%. Oui mesdames, mesdemoiselles et messieurs, c'est la troisième démarque, et qui dit troisième démarque dit (tristement)... fin des soldes ! (j'ai des talents de dramaturge je sais). 

Comme tous les ans, je me dis que je vais économiser en prévisions des soldes. Comme tous les ans, je cède avant. Comme tous les ans, je me dis que du coup, je ne les ferais pas ces soldes, et que de toutes façons, je n'ai besoin de rien. Comme tous les ans j'ai craqué, mais cette année j'ai carrément craqué mon slip. Voici en exclusivité mon journal des soldes 2014.



Jeudi 19 juin 2014 : les préliminaires 

Dans l'après-midi :
Pourquoi ne pas aller faire un tour chez Monop' ? Ce sont les pré-soldes, ça suffit grandement, c'est juste histoire de se faire plaisir. C'est surtout pour aider la madre à choisir quelques trucs, elle aime bien que je lui donne mon avis. 

Plus tard dans l'après-midi :
Je me félicite moi-même, je suis seulement repartie avec un pantalon et une chemise, que ma madre a gentiment inclut dans ses propres achats. Aaaah, avec ça je suis parée pour l'été ! C'est finalement assez satisfaisant de n'acheter qu'un petit peu, je n'ai pas une once de culpabilité en moi.



Mercredi 25 juin 2014 : le jour J

10h30 :
A tiens, ce sont les soldes aujourd'hui ! Que nenni, je ne les ferais point. De toutes façons je n'ai plus d'argent et en plus, je n'ai pas la possibilité de me rendre dans cet immense centre commercial qui a ouvert près de cet aéroport qui porte le nom d'un ancien président français. Et puis je n'ai besoin de rien, j'ai déjà acheté plein de trucs l'année dernière, 5 shorts c'est bien assez. Pour couronner le tout, j'ai déjà fait les pré-soldes, je suis rassasiée de fringues. 

14h30 :
Oooh, un snap de S. Elle est allée dans ce fameux centre commercial. Waah, il est pas mal du tout son short, et ce petit haut aussi ! En plus il est jaune, elle a pensé à moi en l'achetant, je suis flattée. C'est vrai qu'il est vraiment cool. Un snap de M. Elle aussi est allée faire les soldes. Qu'elle est jolie sa robe ! Un snap de V., elle est aussi allée faire quelques achats. Ça ne m'étonne pas. 

15h30 :
Je suis allée chez Monoprix, mais j'ai seulement acheté cette chouette paire de boucles d'oreille qui me faisait de l’œil depuis quelques temps. J'en ai profité, les bijoux sont à moins 50%, c'était une bonne affaire. J'ai essayé quelques trucs, comme cette chemise d'homme imprimée ananas, mais en fille mûre et responsable que je suis, j'ai résisté.

18h :
Je suis tranquille chez moi avec mon porte-monnaie au chaud, je suis trèèèès bien, aucun manque, ni envie, ni pulsion, ni désir incontrôlé ne se fait sentir. J'ai évité les bousculades, le désordre. Je vais me contenter de satisfaire mes besoins primaires comme manger, boire, dormir et uriner.

22h :
Bon je jette un coup d’œil sur le site de Zara, mais c'est juste histoire de voir ce qu'ils ont. Je mets quelques trucs de côté. D'après le ELLE, c'est psychologique, je fais un panier mais sans rien acheter pour me satisfaire et assouvir mon envie. 

22h30 :
Ils n'ont pas grand chose chez Zara, je vais faire un tour sur les autres sites.

23h30 :
J'ai vu pleins de trucs chouettes ! Mais non non non non (♪ je ne veux pas boire un veeeerre ♪), je ne céderais pas !



Jeudi 26 juin 2014 : le premier pas vers le drame

11h :
"Je vais bien, tout va bien, je n'ai besoin de rien !"

16h :
Après tout les besoins secondaires sont illimités comme le répète souvent V. (elle a appris ça en PFEG l'année dernière, mais je la soupçonne de le dire pour déculpabiliser). Si je réfléchis de façon logique et mature, mon envie va s'accroître de jour en jour si je n'y cède pas, et au final, les conséquences seront moindres si j'y succombe maintenant. 

22h :
Le site Stradivarius a été largement amélioré. Un petit short par-ci, une salopette par-là, un petit haut pour aller avec évidemment. Commande gratuite à partir de 70 euros ? Zut, il me manque pas grand chose, je vais trouver un truc pas trop cher pour compléter.

22h30 :
Voilà, ça y est, commande passée, je ne me sens pas coupable du tout. Ce sont mes seules soldes. En grande fille raisonnable je m'arrête là. 



Mercredi 2 juillet 2014 : le moment de panique

9h30 : 
Je guette la fenêtre, ma commande va arriver aujourd'hui, c'est sûr, ma mère a eu un message de confirmation.

10h45 :
Toujours rien...

11h :
Je me languis devant ma fenêtre.

11h15 :
Rien, nothing, nada, niet

11h30 :
Le camion DHL est passé, mon frère a ouvert, mais aucun livreur. Dire que je m'énerve serait-un euphémisme (excusez-moi, mais mon oral de français a eu lieu il y a seulement une semaine, j'ai encore quelques séquelles), je pète une durite, j'hurle après mon frère et mon père (les pauvres je m'en excuse). MON COLIS EST PORTE DISPARU ! Il s'avère en vérité qu'il est chez le voisin, mais le voisin n'est pas là. *petite pause dans mon récit pour dire que les livreurs de chez DHL comme UPS sont de vrais brêles* Je n'ai plus qu'à attendre qu'il rentre.

17h30 :
Je jette un coup d’œil par la fenêtre ! Merveilleux mon voisin est là ! Ni une, ni deux, je sors en trombe, telle Taz, je me jette sur le pauvre homme (qui possède une ressemblance non négligeable avec Monsieur Propre). Il me remet mon paquet. Je lui arrache des mains "mon préciiiiieux"  colis (mode Gollum activated) et remonte aussitôt dans mon antre (en restant polie hein). 

19h30 :
Je me balade dans la maison en salopette avec un bandeau en guise de haut, j'ai l'impression d'être déjà en vacances, sur la plage. C'est fou à quel point les soldes amène un sentiment de bien-être et de plénitude. 

21h :
Je range avec soin mes nouvelles acquisitions : 2 shorts, une jupe, un haut, un bandeau et le meilleur pour la fin, ma sublime salopette blanche (même si apparemment une salopette "c'est trop cheum"). Tiens pendant que j'y suis, je vais réagencer tout mon placard par couleur, j'aurais l'impression d'avoir de nouvelles fringues, ce qui m'empêchera d'acheter encore quelque chose. 



Jeudi 10 juillet : la déchéance

11h30 : 
Je suis chez Jennyfer, j'ai vu un joli maillot de bain en soldes, il m'en faut un nouveau ça tombe super bien.

11h50 : 
Je sors de chez Jennyfer, je suis pauvre, j'ai dépensé presque tout mon argent pour les vacances. Je m'étonne moi-même d'avoir acheté des trucs là-bas, j'ai toujours trouvé que les vêtements faisaient un peu pétasse. Ça ne m'a pas empêcher de claquer une bonne partie de mes maigres économies. Je suis irrécupérable.

12h10 :
Je suis au MacDo en train de crier à tout bout de champ que j'ai craqué mon slip, non sans un sentiment de culpabilité. Peu importe, aux prochaines soldes, je résisterai !


Voilà mes cher(e)s, j'espère que mes aventures ne vous ont pas trop ennuyé. La prochaine fois que pars faire un trek en Alaska, sans boutique aux alentours ni connexion Internet. C'est le seul et unique moyen de résister. 

Et vous mes épicéas, avez-vous aussi craqué votre slip (kangourou)/caleçon/culotte/string/short à fleurs, (ou craqué tout court dans le cas où vous seriez le genre de personne à ne point porter de sous-vêtements) ?



Bisous résineux ♥




1 commentaire

  1. LE BANDEAU *___* (Voilà, il n'y a pas d'autres mots qui me viennent à l'esprit, désolée. Mais mon Dieu. LE BANDEAU ♥)

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