Expo #5 : Martial Raysse

"Ce que sera ma peinture demain… ? Si je le savais, je m'arrêterais de peindre."

Martial Raysse 

NB : En cas de migraine aiguë ou de crise d'épilepsie à la lecture cet article, contactez l'artiste, pour ma part, je décline toute responsabilité.

Oyé Oyé mes épicéas !

Je sais bien que j'avais dit que je ne publierai rien avant la fin de la semaine prochaine mais j'ai craqué. Et puis je ne passe pas toute ma journée à réviser (en essayant de bronzer) non plus, donc j'ai quand même un minimum de temps à vous consacrer entre l'ironie de Montesquieu et la vertu de la princesse de Clèves. 

Aujourd'hui je vais vous parler d'une expo que je n'avais pas prévue de présenter à la base. Mais quand je suis entrée dans la salle, j'étais hystérique, je n'arrêtais pas de dire "j'aime trop" (moi parler la France) à tout bout de champ. Comme vous l'avez vu dans le titre, il s'agit d'une rétrospective consacré à Martial Raysse au Centre Pompidou.

Honnêtement, je ne connaissais pas du tout cet artiste (ouais honte sur moi), qui est pourtant, d'après ELLE, le "pape du pop art", qui est un mouvement dont je suis fan. Contrairement à certaines expositions de ce genre qui ont lieu à Beaubourg, je pense notamment à Roy Lichtenstein (Roy mon amour ♥), Salvador Dali, ou dernièrement Cartier-Bresson, il n'y avait aucune file d'attente, je n'avais jamais vu ça. Peut-être est-ce du au fait qu'il s'agisse d'un artiste moins connu et plus contemporain, ou tout simplement parce que j'y suis allée un dimanche de beau temps. Bref, peu importe. 

Vous verrez, qu'il y a pas mal de photos, comme elles étaient autorisées je me suis lâchée ! Seules le portrait de l'artiste et l'affiche de l'expo sont made in Google. J'ai même eu de la matière pour faire des GIFs. Ils ne sont pas hyper bien fait, je m'excuse, mais vous pensez bien que je n'avais pas mon trépied sur moi. 

▲ Petite bio rapide de Martial Raysse ▲

                      Portait de Martial Raysse par Gérard Rondeau (1992)                   

Martial Raysse est un artiste français né en 1936 sur la Riviera niçoise et (pour une fois), toujours vivant. Il commence par des études de lettres mais se tourne très rapidement vers la peinture et la sculpture. Ses premières œuvres mixent peintures et collages d'éléments recyclés. A partir de 1963, et ce pendant près de cinq ans, il fera de nombreux allers-retours entre la France et les Etats-Unis. Il décide de s'éloigner du pop art et vers 1970 rompt complètement avec le monde officiel de l'art. Raysse se met alors à tourner longs et courts métrages. Sa peinture évolue, devenant plus sombre et plus étrange. Il s'essaie aussi à la sculpture et réalise de nombreuses figurines d'inspiration mythologique. Il a réalisé plusieurs des pièces pour différents lieux parisiens comme la BNF , le Conseil économique et social ou le cinéma MK2-Quai de Loire. 

Tout d'abord, chose vraiment agréable, les lieux sont vraiment très neutres, un grand espace blanc du sol au plafond, ce qui permet de mettre en valeur les œuvres. Il y avait peut-être certaines explications sous les tableaux, j'avoue ne pas y avoir fait attention, je me suis contentée de regarder. Comme il s'agit d'une rétrospective, les œuvres sont réparties chronologiquement. J'ai trouvé que cette expo pouvait se décomposer en deux grandes parties, mais toujours d'après ELLE, ce serait plutôt en 3. A vous de juger. Moi je l'ai ressenti de cette manière, visuellement parlant. De toutes façons je pense que vous verrez assez nettement la différence sur les photos. 

En premier lieu, on assiste à une explosion de couleurs. L'artiste mélange photos, peinture et collages en tous genre. Il y a un vrai jeu de relief, que ce soit par des découpes de papier, des collages d'objets parfois incongrus comme une (fausse) mouche, un plumeau, un ballon de plage... Raysse utilise aussi énormément les néons, (#migraineophtalmique) aussi bien en tableaux qu'en sculptures. En avançant dans l'expo, on peut admirer l'installation Raysse Beach, réalisée en 1962. Des photos de nanas en maillot de bain, tachetées de rouges façon coup de soleil et avec une serpillière en guise de veuchs, encadrent une mini plage de sable sur laquelle sont disposées des bouées top kitsch. Le clou du spectacle : un Jukebox qui diffuse réellement de la musique ! J'avais envie de mettre un pièce dedans pour voir ce que cela ferai, mais j'ai contenu ma pulsion débile. Il y avait aussi une autre installation super chouette, "Oued Laou", que j'ai oublié de photographier comme une nouillasse. Sous une espèce de tente/dôme, il y avait un palmier entouré d'un peu de sable. Quatre ou cinq projecteurs, je ne sais plus, diffusaient chacun une forme colorée au plafond. Le tout sur fond de musique orientale. Super chouette je vous dis !

 

Dans cette partie, tout devient un peu plus complexe et moins visuel, j'ai un peu moins accroché. Mais je me répète, c'est une rétrospective, donc l'expo évolue pareillement de la même façon que le travail de Raysse. Le travail de l'artiste est maintenant plus porté sur des portraits, des fresques et quelques figurines. Les couleurs sont moins vives, l'ambiance plus sombre. Certains personnages faisaient peur voire étaient carrément flippants. Les collages et autres reliefs sur les tableaux ont quasiment disparus. Seule la peinture est utilisée. Raysse veut faire coïncider dans une même vision le microscopique et le macroscopique (phrase d'intello qui sort de dépliant de Beaubourg que je me devais de sortir). On peut également visionner certains courts-métrages. J'ai jeté un œil sur quelques-uns. C'était beaucoup trop contemporain/élitiste/bizarre pour que je comprenne quoi que ce soit. Certaines personnes riaient (enfin rire est un bien grand mot), j'ai donc supposé qu'il s'agissait de choses assez parodiques. Je me suis sentie très débile à ce moment-là. Bref. 

                                                                                               regard lubrique

                                         

Mon ressenti sur cette expo ? Ben pas mal du tout dirais-je. Evidemment, seul Martial Raysse est mis à l'honneur, donc, on soit on accroche, soit on n'accroche pas à son style. Pour moi il s'agit d'une exposition majoritairement visuelle, je ne me suis pas cassée la tête à essayer de comprendre le pourquoi du comment. 

J'espère que cet article vous a plu. Je sais que tout ce qui aborde l'art n'est pas une des choses les plus populaires sur ce blog, mais j'essaie de m'améliorer niveau présentation et rédaction de cette catégorie d'articles. Je ne veux pas sortir ma science ou quoi, mais plutôt partager mes impressions avec vous, et vous donner envie d'en voir plus. Sur ce je vous laisse, je me dois de retourner (malheureusement), à mes révisions. 

Bisous résineux ♥

Martial Raysse : rétrospective 1960-2014

du 14 mai au 22 septembre 2014

Centre Pompidou
Place Georges-Pompidou, 75004 Paris
0144781233
http://www.centrepompidou.fr/