Expo #1 : Brassaï

"La photographie, c'est la conscience même de la peinture. Elle lui rappelle sans cesse ce qu'elle ne doit pas faire. Que la peinture prenne donc ses responsabilités."

                                                                                     Brassaï

Bien le bonjour mes petits épicéas !

Ce blog ne se nomme pas Un Sapin dans mon plac-art pour rien. Je vais bien parler d'art ici, en essayant de faire de mon mieux pour vous intéresser. 
La semaine dernière je suis allée à l'exposition Brassaï, pour l'amour de Paris, qui se déroule en ce moment même à l'hôtel de ville de Paris. Je l'ai vraiment appréciée et j'ai donc décidé de vous en parler !

▲ Petite bio rapide de Brassaï ▲

                                                                        Autoportrait de Brassaï

Brassaï, de son vrai nom Gyula Halàsz est un photographe hongrois du XXe siècle. Il arrive à Paris vers 25 ans pour ne plus jamais repartir (ce que personnellement je comprends tout à fait). Il tombe éperdument amoureux de la capitale et de sa vie nocturne, qui deviennent les principaux sujet de ses photos. Il côtoie de nombreux artistes, en particulier Picasso. Bien que la photographie caractérise la majorité de son oeuvre, il est également sculpteur et écrivain et réalise même un court métrage, Tant qu'il y aura des bêtes, qui est promu à Cannes. En somme, c'est un artiste complet. Il reçoit le Grand prix National de la photographie en 1978 et meurt quelques années plus tard. 

Parlons maintenant de l'exposition en elle même. Tout d'abord, point extrêmement positif : elle est GRATUITE ! Tout le monde peut y aller, ce que je trouve vraiment bien car la culture est de moins en moins accessible (chose extrêmement dommage). En plus, il s'agit d'une expo de photos, dont la majorité évoque la vie parisienne du siècle dernier, donc pas de prise de tête ni de "je ne comprends rien du tout à ce que l'artiste à voulu dire, blablabla". Vous n'avez aucune excuse pour ne pas y aller (il faut juste faire un peu la queue c'est tout) ! 

Comme je l'ai déjà dit, Brassaï était fasciné par le Paris nocturne. Tout a un côté plus mystérieux et en même temps plus intimiste la nuit, on voit les choses sous un autre angle. Brassaï photographie aussi bien des filles de joie que des couples d'amoureux ou encore des danseuses des Folies Bergères. Il attend que le brouillard tombe sur la ville illuminée aux becs de gaz et phares de voitures, créant une atmosphère mystérieuse et fantomatique. Ses sujets apparaissent alors de façons différentes que s'ils étaient pris de jour. Ce ne sont plus de simples putains ou passants, ils deviennent de véritables personnages, défiant parfois l'objectif, et, de ce fait, nous défiant nous spectateurs. D'autres fois, ce sont simplement des scènes de la vie courante qui sont immortalisées, des instants fugaces et spontanés et c'est là la vraie beauté de la photo je trouve.

                                   Une fille de joie dans une robe printanière, quartier Italie                                                                 Bijou au bar de la Lune Montmartre

Une autre chose qui m'a vraiment marquée dans cette exposition, ce sont les photos de nus. Des corps sans tête (pas décapités hein) apparaissent dans un jeu de clair-obscur, sont pris sous des angles particuliers de façon à ce que l'on voit le corps différemment, parfois même ne sachant plus s'il s'agit vraiment d'un corps humain ou non. Il y a de nombreuses photographies de dos qui personnellement me font penser à la Grande Odalisque d'Ingres. Ces photos font également référence aux sculptures réalisées par Brassaï lui-même. 

Nu 101

La Grande Odalisque, Ingres

Brassaï a également immortalisé la vie de jour des Parisiens, la vie des artistes ou encore même les graffitis qui parsemaient les murs de Paris. Dans l'exposition un très grand mur regroupant la majorité de sa série Graffiti a d'ailleurs été réalisé. 

Cette exposition est vraiment très riche, c'est pour cela que je ne vous ai pas tout présenté. Et puis je ne vais pas tout vous raconter non plus, sinon cela n'a aucun intérêt ! J'ai préféré évoquer ce qui m'a vraiment marquée et vous faire part de mon ressenti. 

En conclusion, je pense que chacun peut y trouver son compte que vous soyez totalement inconnus de l'univers de Brassaï, plus "Paris de Jour", "Paris de Nuit", "Nus" ou encore "Graffitis". A la base elle se déroulait jusqu'au 8 mars mais a été prolongée jusqu'au 29 du même mois alors profitez-en ! Et si vous êtes allés la voir, ou si je vous ai au moins donner envie d'y aller, n'hésitez pas à donner votre avis, je ne demande qu'à partager et échanger !

Bisous résineux ♥

Brassaï pour l'amour de Paris

du 8 novembre au 29 mars, tous les jours sauf dimanches et jours fériés de 10h à 19h

Hôtel de ville de Paris 

Salle Saint-Jean, 5 rue Lobau, 75004 Paris